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Babi Green

Démystifier la «RSE» et le «développement durable»


De nos jours, on entend beaucoup parler de «RSE» et de «développement durable». A tel point que l'on ne sait plus vraiment ce que cela signifie. Découvrez dans cet article ce que signifient vraiment ces termes incontournables. Des notions distinctes et pourtant indissociables.



Des notions distinctes et pourtant indissociables :


On associe bien souvent la «RSE» au «développement durable», des notions distinctes et pourtant indissociables.


En effet, le Développement Durable est un concept apparu pour la première fois dans les années 90. Ce concept met en avant un nouveau paradigme à l’échelle mondiale, à savoir la nécessité d’un développement qui répondrait aux besoins des générations du présent sans pour autant compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable a pour objectif principal de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l'environnement.


La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est définie quant à elle comme une démarche volontaire des entreprises, qui va au-delà du cadre légal. La RSE traduit la façon dont les entreprises prennent en considération les impacts présents et futurs de leurs activités sur la société et l’environnement, et dans leurs interactions avec leurs « parties prenantes ».


La RSE est donc l’application des principes du développement durable par les entreprises. Par leurs comportements responsables, elles peuvent contribuer au développement durable.

On parle aussi de Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO), à travers la norme ISO 26000, pour y intégrer toutes les organisations (associations, institutions publiques, entreprises etc.), car elles sont toutes concernées par les enjeux du développement durable.


Le développement durable est aujourd’hui de plus en plus associé à la RSE car il dépend grandement de la contribution des entreprises. Par le passé, le secteur privé n’a été que très peu été impliqué et mobilisé dans les problématiques de société. Or on reconnait aujourd’hui que sa contribution est indispensable pour répondre aux défis auxquels le monde est confronté. En effet, le secteur privé dispose d'un pouvoir d'innovation et a la capacité de créer un grand nombre de solutions.


Tels sont les ambitions des Objectifs de Développement Durable (ODD), lancés en septembre 2015 par les pays membres de l’ONU. Ces objectifs définissent 17 priorités pour un développement économique et social, soucieux de respecter les populations et la planète à horizon 2030 et appellent à une mobilisation de tous les acteurs publics et privés, y compris les entreprises. En effet, elles sont invitées à améliorer considérablement leur impact et à accélérer leurs investissements et activités commerciales pour atteindre les objectifs de développement durable.


De la RSE à la création de valeur partagée :


Le concept de création de valeur partagée a été instauré il y a quelques années par l’économiste Michael Porter et met en évidence le constat suivant : « les entreprises peuvent créer de la valeur économique en créant de la valeur sociétale ». La création de valeur partagée constitue ainsi une nouvelle étape de la RSE.


Pour produire leurs biens et services, les entreprises peuvent avoir des impacts négatifs sur la société et l’environnement. Elles peuvent par exemple participer à la destruction des habitats naturels et de la biodiversité ou encore contribuer au changement climatique, ce qui peut conduire à une dégradation de la santé humaine.


L’entreprise peut aussi nuire à la santé de ses collaborateurs s’ils travaillent dans de mauvaises conditions et si leur environnement n’est pas sécurisé. Dans les pires cas, elles peuvent contribuer au travail des enfants ou le travail forcé, via notamment leur chaîne de sous-traitance. Enfin, elles peuvent favoriser la corruption, ou encore pratiquer l’évasion fiscale ou la concurrence déloyale.


A l’inverse, une entreprise peut avoir un impact positif sur la société et l’environnement, en utilisant des technologies propres, en favorisant l’insertion des personnes en situation de handicap ou la diversité de genre par exemple. Enfin, elles peuvent être très transparentes sur leurs paiements ou en répartissant de façon juste leurs bénéfices entre leurs actionnaires, les collaborateurs et les communautés affectées par leurs activités.


Une entreprise responsable va donc élargir l’objet et la finalité de sa mission de création de valeur économique. Elle va chercher à créer de la valeur sociale, environnementale, tout en étant économiquement viable pour avoir un impact positif sur la société. Un équilibre qu’elle va construire avec l’aide de ses différentes parties prenantes en ouvrant le dialogue et en les intégrant dans les processus décisionnels de l’entreprise.

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